l’intensif et l’extensif

jolie fleur, 2014

Extrait du prologue du roman »l’Alchimiste«, de Paulo Coelho

(…)
L’Alchimiste connaissait bien la légende de Narcisse, ce beau jeune home qui allait tous les jours contempler sa propre beauté dans l’eau d’un lac. Il était si fasciné par son image qu’on jour il tomba dans le lac et s’y noya. A l’endroit où il était tombé naquit une fleur qui fut appelée narcisse.

Mais ce n’était pas de cette manière qu’Oscar Wilde terminait l’histoire.

Il disait qu’à à la mort de Narcisse les Oréades, divinités des bois, étaient venues au bord de ce lac d’eau douce et l’avaient trouvé transformé en urne de larmes amères.

»Pourquoi pleures-tu? demandèrent les Oréades. — Je pleure pour Narcisse, répondit le lac. — Voilà qui ne nous étonne guère, dirent-elles alors. Nous avions beau être toutes constamment à sa poursuite dans les bois, tu étais le seul à pouvoir contempler de près sa beauté.
— Narcisse était donc beau? demanda le lac.
— Oui, mieux que toi, pouvait le savoir? répliquèrent les Oréades, surprises. C’étati bien sur tes rives, tout de même, qu’il se penchait chaque jour!»

Le lac resta un moment sans rien dire.

Puis: »Je pleure pour Narcisse, mais je ne m’étais jamais aperçu que Narcisse était beau. Je pleure pour Narcisse parce que, chaque fois qu’il se penchait sur mes rives, je pouvais voir, au fond de ses yeux, le reflet de ma propre beauté.«

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