cutup // Mouvement: Entretien: Jean de Loisy

Jean de Loisy est un critique d’art et commissaire d’exposition français, spécialiste de l’art moderne et contemporain. Il est nommé président du Palais de Tokyo en juin 2011.

J’ai eu l’occasion d’entendre Jean de Loisy à l’occasion d’une conférence organisé par le FRAC au Théatre national de Bordeaux (tnba) il y a un an. J’étais très impressionné par son enthousiasme pour le monde de l’art contemporain, son regard frais sur l’actualité avec une connaissance profonde de l’histoire de l’homme et de l’art – bref, un homme passionné et passionnant.

C’est pourquoi je me suis mis attentivement à la lecture d’un entretient avec Jean de Loisy dans la revue indisciplinée: Mouvement: artistes, créations, esthétique et politique (numéro 63).

Voici quelques citations transcrits enlevés du contexte qui ne résument pas les thèmes diverses de l’entretien et qui pourtant visent vers quelques de mes questions et recherches personnels:

Pour moi aussi, l’art est une affaire d’anthropologie. Il explore l’humain, ses ressorts psychiques et pulsionnels, Il s’agit de voir en quoi l’art s’est transformé en une exploration intime de l’individu et de son organisation sociale.

Les artistes cherchent donc à travers ce langage la possibilité d’un objet qui ait une puissance, une action sur le psychisme de l’autre et soit producteur d’émotion au sens le plus fort du terme, c’est à dire d’une chose qui se décalque sur l’esprit. — (sur) la capacité de l’objet à atteindre certaines zones psychiques capables d’opérer une transformation en nous.

Il y a une parenté et probablement une similarité entre les recherches des artistes et celles des anthropologues, dans leur manière d’explorer l’organisation sociale et les grandes thèmes de la conscience humaine. Les moyens pour y parvenir sont différents, les artistes établissent une anthropologie du sensible tandis que les anthropologues formalisent une recherche plus méthodique, pourrait-on dire.

Or, le rôle de l’artiste en un temps de crise comme le notre est d’être le «grand turbulent» c’est-à-dire celui qui élargit l’opposition des langages.

Il me semble important d’expérimenter sans cesse.

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