ÉCLUSE

à la vie - à la mer

à la vie – à la mer

ÉCLUSE

> <
Coincé dans les bras de l’écluse on ne sent plus le sens du courant.
On monte, on descend, le temps s’écoule dans ce sas qui nous abuse ;
Elle coulait dans quelle sens la vie déjà ?

> <
On monte, on descend et passe le temps à rester là… en haut, en bas.
Entre les battants de bois et d’acier, on est plus sûr du nord, ni du sud.
On aimerai que ça dure mais regarde : les amarres s’usent sur les parois rudes.
Être en bas c’est bien, on ne les voit plus derrière ce cours horizon..
Tous disparus !

> <
Mais sur le parapet c’est la vie qui nous contemple du haut de notre désarrois
Et au plein haut, de l’écluse on entrevoit ce serpent, l’existence.
Il nous crache à la gueule son venin, empoisonneur serein. En bas c’était bien
Mais l’éclusier, je le sais, il va ouvrir et il n’y aura plus d’amont.
J’avale ..

> <
Le premier rivage, j’ai promis de m’y échouer mais je n’y jetterai aucune ancre
Rien ne s’accroche, rien ne pousse dans les roseaux, que les lentilles d’eau.
Alors s’il n’y a pas de rive, je garderai le lit et l’aventure me bordera, ivre.
Adieu écluse ! Tu n’auras qu’à dire à tous ces bateliers que j’ai plongé
Dans les rêves que l’on fait dans les lits des rivières : rejoindre la mer.

> <
Se sortir des écluses voir si les sentiments éclosent,
Se sortir des écluses et parler aux oiseaux,
Se sortir des écluses voir s’il reste quelque part du beau,
Se sortir des écluses pour rien, peut importe close(s).

< >

* STAN Boluz Pour la Wurst – train Aiguillon-Bordeaux- 21/10/2019

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *